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Togo Chronique de Kodjo Epou : Des dialogues, les Togolais en ont marre!

 
 

 

       A quoi ça sert un dialogue politique au Togo? Puisque les dix sept précédents que le pays compte à son palmarès ont tous achoppé au même mur : le refus du RPT d’en appliquer les accords signés. Par peur de partager le pouvoir ou de le perdre. Chaque fois, la nation a beau être au bord du précipice, ces fossoyeurs ne démordent pas de leur capacité de nuisance, malgré la part considérable qu’ils ont dans la débâcle collective.Tout le pouvoir ou rien, c’est l’impératif catégorique. Il en résulte que la gouvernance sous ce régime, un sidérant patchwork de gros mensonges et de fausses solutions est plus porteuse de ruine que d’espoirs

 

 

         

 

La liste des dialogue est longue, fastidieuse. Et, pour trouver pareille prouesse ailleurs sur le continent, il faudra consulter le livre Guinness des records. L’histoire du Togo déborde de dialogues et de commissions. On s’y perd. Le pourlarler que propose le Secrétaire général de l’ONU, naturellement, n’est pas promis à un brillant sort. Doit-on allonger infiniment la liste juste pour le plaisir d’un président incompétent et fainéant, incapable de tenir à une seule de ses paroles? Cette liste laisse pantois. Quelles recommandations sortiront du nouveau dialogue, s’il a lieu, et qui n’ont pas été prises lors des initiatives identiques du passé? Aucune ! Tout a été déjà fait et dit, refait et redit. Ce qui manque, c’est la traduction des bonnes intentions dans la pratique par le parti qui s’agrippe au pouvoir.

Il faut avoir le cœur bien accroché pour revisiter le chemin parcouru, disons plutôt, le temps perdu : Négociations FAR-Eyadéma, Février – Avril 1991 ; Accords COD/FOD-Eyadéma, 12 Juin 1991 ; Conférence Nationale Souveraine, juillet – août 1991 ; Nouveau Contrat social GUN-Opposition-RPT, 30 décembre 1991 ; Commission mixte paritaire Opposition-RPT, 28 juillet 1992 ;Négociations de Colmar (France), 8 février 1993 ; Accords de Ouagadougou, 11 juillet 1993 ; Réconciliation Armée-Nation, 23 Avril 1993 ; Accord RPT – Partis de l’opposition démocratique en 1998 ; Accord cadre de Lomé (ACL), 9 au 11 juin 1999 ;Vingt-deux(22) engagements du RPT auprès de l’Union Européenne, Avril 2004 ; Accord politique de base (APB), Novembre 2005 ; Accord politique global (APG), 20 août 2006 ; CPDC ; CPDC rénové ; CVJR ;Accord RPT–UFC, 27 mai 2010 ; Dialogue RPT-ANC-CAR, Février – Mars … 2012

Malgré que tout se dérobe sous ses pieds, le RPT/UNIR ne veut pas lâcher du lest. Toujours fécond et imaginatif dans les fausses solutions. Protégé par une phalange de tortionnaires galonnés abusivement appelés officiers des Forces Armées Togolaises. Cela va de soi, le pays, à un rythme effréné, s’effondre et voit, sur le plan des valeurs morales, tous ses repères virer dans le négatif. Au lieu de s’en emouvoir,Faure envoie beugler ses sbires, de laides ames qui ne savent que menace: “si vous êtes capables, allez vous aussi chercher les armes pour prendre le pouvoir”. Ainsi a parlé, à la face du monde, un émissaire du président faussaire dont les Togolais de toutes les régions réclament la tête. Cette phrase de Christian Trimoua, à elle seule, dit tout. Le conseiller brouillon a simplement parle pour son patron.

 

          Les Togolais ont compris que le régime cruel et cauteleux du RPT, un agglomérat d’assassins endimanchés, joue d’un mélange de terreur, de dialogues, d’élections truquées et de lobbying pour se maintenir au pouvoir. A l’aune de la décrispation socio-politique et de la moralisation de la vie publique, la chute de ce régime ne pourra être que tout bénéfice pour l’ensemble des Togolais, de même que pour les amis traditionnels du Togo, l’Union Européenne notamment. Le peuple quant à lui, n’ayant plus rien à perdre, est prêt à en decoudre afin qu’advienne, au Togo, un nouvel ordre politique qui passé nécessairement par l’éradication du système Faure Gnassingbé.

La CEDEAO, la Francophonie, L’UA, l’UE, L’ONU, les amis du Togo veulent aider, à ce qu’il paraît. Qu’à cela ne tienne! Le peuple meurtri du Togo a un agenda difficile à négocier. C’est Faure Gnassingbé qu’ils doivent amener à la raison. L’opposition n’a plus rien à donner. C’est dire que l’idée d’un dialogue ne peut faire son chemin que lorsque cette Communauté internationale aura clairement annoncé aux Togolais quand et comment Faure Gnassingbé va quitter la présidence. Le peuple veut une chose: que l’opposition maintienne le cap de la fermeté, qu’elle marque elle aussi des points et ne commette plus l’erreur d’être cette opposition stipendiée que le pouvoir clanique enfarine, abêtit et happe à loisir dans la tourmente de ces dialogues sans queue ni tête, jamais traduits dans les faits.

 

 

Kodjo Epou

 



26/09/2017
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