BENIN: Le Président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP), Léonce HOUNGBADJI, au sujet de l’affaire CNSS et des complots du gouvernement contre les opposants
«Les accusations du conseil des ministres dont fait l'objet l’organisateur général du Front pour le Sursaut Patriotique (FSP) Laurent Mètongnon constituent une fiction digne d'une télénovela. Il s'agit d'une attaque injurieuse et infamante à la dignité personnelle du camarade Laurent Métongnon connu pour sa probité, destinée à affaiblir l’opposition. C’est du pipi de rat palmiste pour distraire l’opinion publique nationale et internationale, afin de continuer le pillage systématique du pays. Nous sommes victimes d'une infamie de nature politique. Où sont les preuves concrètes contre le camarade Laurent Mètongnon? Elles n'existent pas. Le camarade Laurent Mètongnon est un grand militant et ce dont on l’accuse est une absurdité. C'est évident qu'il s'agit d'une décision politique. Nos activités citoyennes au sein du FSP, nos marches pacifiques, nos conférences publiques, nos conférences de presse, nos géants meetings de la colère, nos différentes interventions dans les médias nationaux et internationaux pour mettre à nu les pratiques malsaines du régime du Bénin déréglé gênent. D’où la cabale, l’acharnement, les intimidations, les menaces d’emprisonnement et parfois même de mort. D’autres leaders du Front pour le Sursaut Patriotique (FSP) sont déjà dans le viseur du gouvernement. Dans les jours à venir, vous verrez qu’ils seront accusés et humiliés dans les mêmes conditions. La rage et la ruse du régime n’épargnent personne. Elles n’ont pas de limite. Mais rien ne nous ébranlera. Rien n’arrêtera notre marche vers la libération complète du Bénin. Nous sommes sereins et imperturbables. Dans tous les cas de figure, le combat contre la gouvernance affameuse, prédatrice, ruineuse, despotique, népotiste, mafieuse et affairiste du pouvoir de Talon se poursuivra malgré tous les complots en cours pour tenter de nous réduire au silence.»
Depuis quelques jours, l’ancien Président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), Laurent Métongnon, est victime d’un lynchage médiatique aussi bien dans certains journaux que sur les réseaux sociaux à la solde de la rupture. Ceci, dans un supposé dossier de ‘’Placements hasardeux de fonds à la Bibe’’. Cette affaire s’apparente purement et simplement à une diversion pour distraire le peuple et détourner son attention sur les actes de mauvaise gestion mais également pour faire taire toutes les voix discordantes qui ne tiennent pas le même discours que le régime actuel. C’est de notoriété publique que depuis le rejet de la révision de la Constitution du 11 décembre 1990, le Gouvernement a décidé de faire désormais la politique avec la ruse et la rage. Effectivement, il s’y attèle à travers plusieurs stratégies basées sur l’intimidation, l’intoxication, la manipulation, la théâtralisation, la distraction et la diversion de l’opinion nationale. C’est d’ailleurs ce à quoi on assiste dans le dossier Cnss dans lequel est cité l’ancien Président du Conseil d’administration de cette structure, Laurent Métongnon. Il est lui reproché d’avoir autorisé des placements de fonds dans une banque en faillite à savoir la Bibe. Mais force est de constater qu’au lieu de laisser la justice faire son travail, le gouvernement par l’entremise de ces moyens d’information et de communication acerbes, tente de dénigrer voire humilier l’ancien Syndicaliste Laurent Métongnon.Le Conseil des Ministres serait devenu la chambre d’accusation où les dossiers sont tranchés avant d’être transmis à la justice. Au regard des derniers développements de l’actualité dans ce dossier, cette affaire se révèle comme une vaine cabale et un acharnement contre la personne du syndicaliste pour ternir son image et le faire taire à jamais.Les sorties médiatiques du Ministre de l’économie et des finances et du Directeur général de la Cnss et d’autres fanatiques du régime en disent long.Pourquoi ne parle-t-on pas de l’ancien Directeur général et de l’ancien Directeur des affaires financières de l’époque? Alors qu’ils ont été cités eux aussi dans ce dossier.En réalité, les raisons sont à chercher ailleurs. Il n’est à plus à démontrer que Laurent Métongnon est l’un des pères fondateurs du Front pour le sursaut patriotique (Fsp). Cette coalition de l’opposition qui fait trembler la rupture qui a déçu les aspirations profondes du peuple béninois en si peu de temps. De ce fait, Laurent Métongnon comme la plupart des membres de ce Front constitue la bête noire que le gouvernement chercherait à abattre afin de déstabiliser cette organisation qui assure la veille citoyenne au Bénin depuis quelques mois déjà au moment où les organisations de la société civile et les partis politiques ont démissionné. C’est clair maintenant qu’il dérange beaucoup le gouvernement.
Ainsi s’est-t-il indigné. Une pire diversion va-t-il insister pour détourner l’attention des populations sur les actes de mauvaise gestion qui s’orchestrent dans certaines structures étatiques. «Il s’agit d’un dispositif organisé pour dénigrer, humilier quelqu’un et montrer au peuple que ceux qui donnent de leçons les voilà. Derrière ça, c’est de la diversion. Ce qui se passe, on détourne l’attention du peuple parce qu’il se passe de graves choses, des marchés gré à gré sont signés dans le pays», a souligné Vincent Folly. Il sera appuyé par le second invité, Me Alain Orounla qui rappelle que le principe de la présomption d’innocence interdit les communications acerbes. Il fait le triste constat que c’est le style de gouvernance de la rupture. «En tant qu’acteur de la justice, ce n’est pas de cette façon qu’on présente un dossier. Et quand on conduit les dossiers de cette façon, soit on ne sait pas faire le travail, soit on a des buts inavoués. S’il y a des irrégularités, le Conseil des ministres statue avec des mots neutres, laconiques et on transmet le dossier au Ministre de la justice qui saisit le Procureur et les choses se font en silence», a fait savoir l’homme de droit. Cette communication gouvernementale est contre-productive dans la lutte contre l’impunité fera savoir l’avocat. «La Bef ne dit pas le droit mais elle enquête. Pendant son enquête, elle dispose de mesures coercitives, des mesures privatives de libertés. Donc quand on met un dossier dans ce tuyau, on sait que bon gré mal gré, ça peut aller à une privation de libertés en attendant que les choses soient tirées au clair. Ici, on a déjà tranché avant de transmettre. Et on actionne ses leviers, on traine les gens dans les services de police, on les dépose et puis quelques mois plus tard, il n’y a plus rien. C’est cette manière de procéder qui est devenue symptomatique qui pose problème», regrette-t-il.
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