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Libye : Seif el-Islam Kaddafi affirme que la France négocie avec Tripoli pour les rebelles


Seif Al-Islam, l’un des fils de Kadhafi lors d’un meeting, le 10 mars 2011 à Tripoli. Seif Al-Islam, l’un des fils de Kadhafi lors d’un meeting, le 10 mars 2011 à Tripoli. © AFP

Dans un entretien à la presse algérienne publié ce lundi, Seif el-Islam, l'un des fils du colonel Kaddafi affirme que la Libye négocie en priorité et directement avec la France et non avec les rebelles. Des assertions démenties par le Quai d'Orsay.

Le régime libyen négocierait avec Paris et non avec les rebelles. C'est ce qu'affirme dans un entretien publié lundi par le quotidien algérien El Khabar Seif el-Islam, deuxième fils du Guide libyen et porte-parole officieux de Tripoli, qui concentre depuis quelques temps ses critiques sur la France.

« Nous tenons en réalité les véritables négociations avec la France et non avec les rebelles » libyens, a-t-il déclaré au journal arabophone. Dans cet entretien, réalisé vendredi à Tripoli, le fils du colonel Mouammar Kaddafi a précisé que la France était à l'origine de cette situation. « Le président Sarkozy a insisté sur le fait que c'était lui l'interlocuteur de Tripoli et non les rebelles », a-t-il indiqué.

Selon lui, la France souhaite en premier lieu obtenir un accord avec Tripoli avant de pousser les rebelles à stopper les combats. « La France a dit : "lorsque nous serons parvenus à un accord avec vous (Tripoli), nous obligerons le conseil à cesser le feu" », affirme Seif el-Islam.

Vers un gouvernement de transition ?

« Nous avons reçu par l’intermédiaire d’un envoyé spécial, qui a rencontré le président français (Nicolas Sarkozy), un message clair de Paris. Le président français a très franchement dit à notre émissaire que c’est nous avons crée ce conseil (Conseil national de transition) et sans le soutien de la France, l’argent et les armes, il n’existerait pas », a poursuivi le fils du colonel Kadhafi.

« Les Français nous ont informés officiellement qu'il voulaient mettre en place un gouvernement de transition en Libye. Sarkozy a dit à un émissaire libyen : j'ai une liste et ceux-là sont les hommes de la France », a ajouté Seif el-Islam.

Des affirmations que le gouvernement français n'a pas tardé à démentir. La France fait passer des « messages » au régime de Mouammar Kaddafi, et demande le départ du « Guide », mais « il n'y a pas de négociations directes », a déclaré lundi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Le ministre des Affaires étrangères français Alain Juppé a affirmé dimanche que la France était favorable à la recherche d'une issue politique à la crise libyenne. « Nous avons convenu que nous devons maintenant trouver une issue politique à la situation en Libye et cette solution implique un vrai cessez-le-feu et également un dialogue national entre toutes les parties », a indiqué Juppé, qui s'exprimait après des entretiens avec le président adjoint de la Commission de l'Union africaine (UA), Erastus Mwencha, et avec le commissaire pour la paix et la sécurité Ramtane Lamamra. (avec AFP)





11/07/2011
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