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Le Congo En Deuil : Brazzaville Toujours Sous L’émotion

 

C’est vrai qu’officiellement le gouvernement n’a pas décrété un deuil national suite à la série d’explosions qui a secoué Brazzaville et endeuillé des milliers de congolais, le deuil se fait lire sur les visages des congolais tant les dégâts sur le plan humain et matériels sont considérables.

Voir tout un quartier rasé, des immeubles s’effondrer comme des châteaux de cartes, des familles entières mourir d’un seul coup n’était pas dans la mémoire des congolais.

 

Pauline raconte avec les larmes et une perfusion à la main à l’hôpital militaire : « ce qui s’est passé dépasse l’entendement des congolais. Ma mère est morte alors qu’elle partait se doucher ! Mon père aussi, il était à table entrain de vouloir prendre son petit déjeuner. Ma sœur défaisait ses cheveux dehors. Elle est morte aussi. Je suis une miraculée. Comment je vais vivre… » Pauline s’effondre en larme. L’entretien est arrêté. Même les journalistes retiennent à peine leur larmes tant l’émotion est forte.

Du fond de la salle des cris et pleures fusent. Un blessé vient de rendre l’âme entre les mains d’une infirmière. L’émotion est à son comble ! Dehors,  on transport déjà d’autres corps  morgues à la morgue soit de Makelekele ou du CHU.

Au Chu de Brazzaville justement, l’émotion est insoutenable. Un homme avec un œil empoché et bandé dans son lit d’hôpital affirme :

« C’est l’apocalypse. C’est fort. Impensable c’est ce qui s’est passé. Toute une vie réduite à zéro. Je ne sais pas où se trouvent mes enfants. J’ai perdu ma femme… » Il s’effondre en larmes. La salle dégage une tristesse bleue qui se fait lire sur tous les visages. Médecins, infirmier, journalistes de passage, parents, amis et connaissances venus assister qui un ami ou une connaissance ou encore un parent sont tous sous le choc…

A la morgue du chu, le spectacle est plus que désolant, mais très désolant alors. Que des pleurs et des larmes ! Difficile pour les journalistes de retenir les larmes. Une consœur finit par éclater en sanglot ! Des corps emballés dans les sacs sortent des ambulances comme des gibiers sous les pleurs pour la morgue. Pour monsieur Ferdinand Malonga Milandou directeur des pompes funèbres : «  la morgue du Chu n’a que 126  casiers avec ce rythme, on peut dire que nous sommes débordé, pour conserver ces corps il ya lieu de les doubler dans les casiers. »

Devant cet afflux, le maire de la ville de Brazzaville a donné les instructions pour qu’on facilite les parents à venir identifier les corps des siens, car il y  a à peu près 39  qui ne sont pas encore été identifiés.

Au centre ville de Brazzaville, le spectacle est aussi désolant. Des milliers de baies vitrées de plusieurs immeubles sont tombées.

Mais qu’en est-il du quartier Mpila lui-même ? Là, c’est la désolation totale.  Le génie civil et le régiment blindés n’existent plus. Pour le maire de Brazzaville : « je compare ce qui s’est passé au 11 septembre » le camp est détruit complètement. Les immeubles et habitations, le lycée vde la révolution, l’église saint louis de français  réduit à néant avec une sauvagerie inouïe.

Un sous officier montre un amas de béton armée en ruine : «  ici dormaient les sous officiers… »

Que sont ils devenus les pauvres? Difficile d’y répondre…

Pendant que les rescapés revenaient voir leurs fameux demeures et chercher ce qui pouvait être récupéré,  et pendant aussi que les badauds ramassaient  les soutanes des prêtres sous les décombres de cette église, une dame visiblement dépassée ne pas mâcher pas les mots pour dire au micro de notre confrère de tele Congo : « j’ai vécu ça, quelqu’un ne ma pas raconté, ma maison est tombé j’étais avec mon garçon, que les autorités soient prudent et regardant, c’est vrai que c’est le matériel, mais qu’ils soient plus regardant, là je vais chez mon frère, mais comment bon va cohabiter ? Avec tout ce que j’ai perdu (…) on parle d’un accident, mais il ya eu des victimes (…) dans ce pays là on est débordé. On trouve la mort partout. Regardez au camp toute une famille, les enfants et les petits sont la mort, là on  va payer les indemnités, mais ceux qui sont mort ?la vie n‘as pas de prix… »

Pour le directeur général de la police nationale présent sur les lieux : «  la situation est sous contrôle »

Répondant aux rumeurs selon lesquelles, d’autres minutions pourraient encore exploser, le porte parole de la police nationale, le colonel jean Aive Alakoua rassure les brazzavillois que les points départ de  feu est maitrisé et de coopérer avec la police.

FRESNEL BONGOL TSIMBA/AVENUE 242.COM



15/03/2012
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