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L’Afrique doit encore faire des progrès dans la lutte contre le blanchiment

 

Par Sylvie Rantrua

 

En charge de l’élaboration des normes en matière de lutte contre le blanchiment et le terrorisme, le Groupe d’action financière (Gafi) dresse la liste des mauvaises élèves. Le Ghana et la Tanzanie font une entrée remarquée (dans le mauvais sens).

Le Groupe d’action financière (Gafi) a mis à jour, le 16 février, sa liste noire et grise des pays qui ne suivent pas les recommandations et les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent sale et le terrorisme.

La liste noire, qui comprend 17 États présentant de « graves carences », intègre cinq nouveaux pays, dont deux Africains et pas des moindres : le Ghana et la Tanzanie. Ils rejoignent l’Iran et la Corée du Nord, qui font déjà l’objet de sanctions, ainsi que la Birmanie, la Bolivie, Cuba, l’Éthiopie, le Kenya, le Nigeria, Sao Tomé et Principe, le Sri Lanka, la Syrie et la Turquie.

Si le Gafi reconnaît généralement que ces pays font des efforts pour améliorer leur dispositif de lutte contre le blanchiment et le terrorisme, cela reste insuffisant. Pour le Ghana comme pour la Tanzanie, l’organisation pointe, entre autres, l’absence d’une unité de renseignement opérationnelle (type tracfin en France) mais aussi l’insuffisance de progrès suffisants dans la mise en œuvre de son plan d’action de lutte contre le blanchiment.

Dans la liste grise, qui comprend 22 États présentant des « carences significatives », mais s’efforcent d’y remédier, on note les pays africains suivants : l’Algérie, l’Angola, le Maroc, la Namibie, le Soudan, Trinité-et-Tobago, et le Zimbabwe.

Curieusement, on aurait plutôt imaginé que les pays africains de la liste grise soient sur la liste noire et vice-versa, à quelques exceptions près.



23/02/2012
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