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e: Boni Yayi à la tête de l’Ua : La Marina mise en veilleuse, Koupaki aux affaires

 

Le Bénin et son président sont désormais  au sommet  de l’échiquier international. En sa qualité de président en exercice de l’uni­on Africaine, le chef de l’Etat béninois Thomas Boni Yayi sera appelé à servir sur d’autres fronts. Et certains détails relatifs à la politique intérieure du pays  risquent de lui échapper. Il doit ainsi compter sur l’appui bienveillant de son bras droit, premier ministre du gouvernement.



Le président de la république vient d’être désigné par ses paires pour conduire pendant une année, les destinées de l’Uni­on africaine(Ua). Cette nouvelle, excellente soit-elle, intervient à un moment où le continent africain est dans une impasse politique. Du printemps Arabe en passant par la crise soudanaise pour déboucher sur les clivages politiques qui prévalent  actuellement au Sénégal, le chef de l’Etat est appelé à rétablir l’équilibre socio politique à plusieurs niveaux du continent. Un combat qui s’annonce très rude pour le nouveau patron de l’Ua puisqu’il lui faudra du temps pour y arriver. Boni Yayi sera appelé à se prononcer sur les grands maux qui minent le continent et sera dans l’obligation de donner sa position qui serait directement celle de l’Ua.  Le premier ministre Pascal Irénée Koupaki devrait donc resserrer ses ceintures d’autant plus qu’il serait appelé pendant les douze prochains mois à prendre plus de responsabilités dans la gestion des affaires internes. Pendant que Boni Yayi  sera de sa double casquette de président en exercice du Conseil de l’Entente puis de l’Ua, préoccupé par ses nouvelles charges, Koupaki, déjà numéro deux du gouvernement, devrait prendre les reines du management et de la coordination des grandes réformes politiques en cours et celles annoncées. Il s’agirait pour lui d’assurer l’intérim du chef de l’Etat lors de ses multiples voyages diplomatiques. Surtout pour la gestion des crises inhérentes à l’introduction des réformes, les cérémonies inaugurales, les poses de pierres pour les différents chantiers du pays et d’autres fonctions connexes que le président exerce à la place de ses ministres. Et pour ne pas faire entorse aux exigences constitutionnelles, il conservera sa position de super ministre mais investi dans des plus hautes fonctions de l’Etat. Cela devrait, sans doute, être l’occasion pour ce technocrate de raffiner son côté politique et d’acquérir de nouvelles expériences.  Surtout à une époque où le gouvernement doit faire face à des crises sur plusieurs fronts. Certes, l’élection du président de la république à la tête de l’Ua n’implique pas son absence radicale sur l’échiquier national. Mais il lui faudra s’assurer une certaine crédibilité pour mériter la confiance de ses paires qui lui ont accordé leur suffrage et sauver ainsi l’image de son pays. Pour ce faire, il doit compter sur l’hardiesse de son traditionnel  acolyte pour s’assurer un «intérim» de qualité.

Euloge Quenum
Journal LA NOUVELLE TRIBUNE



01/02/2012
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