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TRIBUNE GABON: Ali Bongo approché pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy

 

 

Nicolas Sarkozy qui ne décolle pas dans les sondages pour la présidentielle en France n'oublie pas son ami Ali Bongo pour sa campagne électorale 


A l’approche des élections présidentielles de 2012 en France, le quotidien français « le Parisien » rapporte que d’après des documents confidentiels en sa possession, les dirigeants du Gabon, Ali Bongo, de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang et de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, pourraient être inquiétés par la justice française dans le cadre de l’enquête sur les «biens mal acquis».

 Il s’agit d’une pression qui monte une fois de plus en Afrique avec le besoin de financement de la campagne des présidentielles françaises de 2012. Les chefs d’états africains ressortissants des ex et nouvelles colonies françaises font l’objet depuis la semaine dernière d’un chantage qui ne dit pas son véritable nom. La crise de l’Euro se révèle être, dans une certaine mesure, une crise de marché parfaitement intégré. Et donc, l’écart de taux d’intérêt le (PREMIUM) observé actuellement entre les titres sûrs et les titres à risque fait soulever plusieurs interrogations dont celle-ci : dans quelle mesure l’objectif de croissance économique de chaque État membre de la zone intégrée pourrait-il être atteint si la monnaie unique ne garantit pas, sur le long terme, les meilleures conditions d’emprunt à tous les États ?

Coincés, les regards de ces pays sont tournés en Afrique qui a fait son choix dans la réduction des obstacles aux échanges intra- et interrégionaux, qui sont à la base d’une fuite importante des capitaux. Le Gabon connaît non seulement quelques avancés et des progrès depuis deux ans, mais aussi regorge des ressources humaines indispensables à la mise en œuvre de certaines réformes. Très vite, il faut trouver un prétexte pour obliger le président Ali Bongo Ondimba à mettre la main à la poche, trouver les espèces sonnantes et trébuchantes en destination de la France pour financer la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et même de ses adversaires sinon au quel cas de se voir sauter de son prestigieux fauteuil. Il s’agit tout simplement d’un chantage doublé d’un racket. D’ailleurs l’opération de perquisition dans l’hôtel particulier de la famille de Teodoro Obiang, où de biens, essentiellement des meubles et objets de «grande valeur» saisis le 24 février 2012 avaient été vivement critiquée en droit international. Alors que le premier dossier était classé «sans suite» en 2007 et une nouvelle plainte jugée recevable en 2009 par la Cour de Cassation définitivement validée en novembre 2010, l’instruction judiciaire pourrait se poursuivre dans les tout prochains jours.
Le quotidien informe que la justice française devrait prochainement s’intéresser aux familles d’Ali Bongo et Denis Sassou-Nguesso qui seraient également soupçonnés de s’être servis dans les caisses d’entreprises de leur pays pour couvrir leurs frais personnels en biens mobiliers et immobiliers en France, plus particulièrement à Paris et sur la Côte d’Azur. Comme pour enfoncer le clou de ce chantage aux chefs d’Etats africains, Tracfin, l’organisme du ministère des finances français chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent, relève dans une note les sommes astronomiques dépensées par ces chefs d’Etat et leur entourage. Selon cet organisme, les familles des présidents africains se seraient largement enrichies par les appartements luxueux, les bijoux, les costumes de haute couture, les yachts et autres virements de comptes d’entreprises sur les comptes personnels. Le patrimoine immobilier des familles serait selon la même source très impressionnant: appartements, hôtels particuliers, parkings, piscines dans le bien connu Triangle d’or des 7e, 8e et 16e arrondissements de Paris. D’après une enquête de la police de 2007, la famille Bongo possédait 39 biens immobiliers et la famille Sassou-Nguesso 24. « Denis Sassou-Nguesso, indique-t-on, se serait offert pour 276.000 euros de costumes chez un tailleur du 8e arrondissement de Paris, la sœur d’Ali Bongo, Pascaline aurait acheté près de 160.000 euros (…) dépensé près d’un million d’euros dans des enseignes de luxe en une année ».
Par ailleurs, il y a lieu de se demander pourquoi dans cette affaire des biens mal-acquis les associations qui ont porté plainte dénoncent la lenteur volontaire du parquet de Paris si réellement elles sont en possession depuis dix ans des indices sérieux de culpabilité ? Difficile à dire. Pour certains analystes, le dossier est vide. L’intention manifeste est de nuire à l’honneur et la crédibilité de nos chefs d’Etats africains, les maintenir dans un chantage perpétuel car après les présidentielles françaises de 2012, cette affaire des biens-mal-acquis sera à nouveau rangée dans son étui pour ne ressortir que dans 5 ans lors des prochaines consultations électorales (présidentielles bien sûr) ou encore si la crise perdure en France. L’africain ou le Gabonais est-il appelé à crever de faim lorsque le Français n’arrive plus à avoir les moyens pour changer son téléphone portable tous les ans ou d’aller faire du ski en hiver ? Ou mieux l’Africain doit-il mourir lorsque le Français a faim ? Wait and see, disent les Anglais.



19/03/2012
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