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MARCUS GARVEY, garveyisme et come back inAfrica!!!

Né en 1887, il entre à l'âge de 14 ans comme apprenti imprimeur chez un de ses oncles.
En 1907 (après un tremblement de terre qui fit rentrer le pays dans la crise) Marcus Garvey, membre du syndicat des imprimeurs, joua un rôle important dans une grève, et fut licencié.
Il retrouva un emploi et se lança dans la publication de son premier journal The Watchman puis Our Own (au sein d'une organisation politique appelée National club).La Jamaïque entre dans le XX ème siècle, avec la création de structures administratives, la construction de routes et de chemins de fer et surtout l'instauration d'un système judiciaire moderne. Cette évolution continuera jusqu'au début de la première guerre mondiale, époque à laquelle les contrecoups de la crise et la montée en puissance d'une conscience noire internationale culminent dans la plus grande entreprise noires des temps modernes : celle de Marcus Mosiah Garvey

 

    
En 1909, il part au Costa Rica travailler. Révolté par les conditions de travail des travailleurs noirs, il se met à faire des conférences, prêchant la fierté de la race noire et exhortant les travailleurs à lutter pour l'amélioration de leur condition.
Il se rendit ensuite au Panama et agit de même manière qu'auparavant et créa son troisième organe d'information.
Avant de rentrer en Jamaïque en 1911, il alla étudier la condition des travailleurs en Equateur, au Nicaragua, au Honduras, en Colombie et au Venezuela.
Dans l'ensemble, sa tentative pour mobiliser et organiser les noirs en Amérique Centrale n'avait pas été couronnée de succès, mais il reçut à son retour en Jamaïque un accueil chaleureux qui l'encouragea énormément.

En 1912, il partit pour Londres où il rencontra de nombreux intellectuels africains, c'est de là que lui vint l'idée de devenir leader d'opinion de son peuple.
Garvey revint à la Jamaïque le 15 juillet 1914, cinq jours plus tard, il fonde la Universal Negro Improvement Association (UNIA), l'objectif de l'association était de
"rassembler tous les peuples noirs du monde, au sein d'une grande entité, et de créer une nation et un gouvernement qui leur seraient propre " ; le slogan de l'association était " one Aim ! one god ! one Destiny ! " (soit : un seul Dieu ! un seul but ! un seul destin !)

Puis Garvey repart en 1916, aux Etats-Unis, à Harlem, il va y développer l'UNIA, fonder une compagnie maritime, La Black Star Line, publier un journal : The Negro World, tenter de créer des entreprises " noires " et surtout prêcher un message de fierté raciale qui affirme la grandeur et l'ancienneté des civilisations africaines, et proclame l'espoir d'un retour en Afrique.

Dénoncé comme escroc par ses détracteurs (des blacks assimilationistes et intégrationnistes) au sujet de sa compagnie maritime, il est condamné en 1924 à cinq ans de prison.
     En 1927, il fut expulsé vers la Jamaïque, où il créa un parti politique, le People's Political Party , et lança d'autres journaux. Il ne put cependant jamais réussir en politique dans son pays (le suffrage universel n'ayant été adopté qu'en 1944) Il continua à voyager dans le monde entier pour promouvoir son mouvement et en 1935 désabusé, il partit à Londres, il y mourut en juin 1940.
      Au sommet de sa gloire son mouvement rassemblait prêt de cinq millions d'individus dans tout le monde. Aux Etats-Unis, il fut précurseur d'une vague de théoriciens noirs (M Luther king, MalcomX…), de nombreux présidents africains reconnaissent à Garvey une contribution intellectuelle à la libération de leurs pays (Kenya, Swaziland, Ghana, Nigeria), en Jamaïque il est décrété "héros national ".
Garvey a fortement contribué à redonner une identité à un peuple acculturé par quatre cents ans d'esclavage (également aux noirs d'Afrique subissant la colonisation). Une fois de plus la Bible a servi de livre de référence, afin de valoriser les anciens esclaves. Cependant Garvey n'était pas réellement partisan de la religion, mais ayant remarqué les aspirations religieuses de ses millions d'adeptes il délégua en 1921, à un membre de l'UNIA, George Alexander McGuire, les pouvoirs afin de créer une église chrétienne indépendante l'African orthodox church, mais cette nouvelle église, trop traditionnelle, ne pu satisfaire les besoins émotifs et culturels des adeptes.
Pendant ce temps, à New York, un membre des milieux garveyites : Athlyi Rogers, créé en 1917, l'église Gaathly, il sait que c'est d'un messie noir dont ont besoin les millions de noirs pauvres qui forment la base de l'UNIA. Le document de base de la religion d'Athlyi (dont il est l'auteur) est le Holy Piby ou Bible africaine, elle est très influencée par les discours de Garvey, qu'Athlyi déclare " apôtre de Dieu pour la Rédemption de l'Ethiopie ", la vision de son église est double, à la fois mystique et économique ; pour mener à bien le projet de l'UNIA (la Rédemption sociale de la race ) il faut d'abord que chaque individu se construise moralement.

       Le programme de l'UNIA est transposé en langage biblique, c'est toute la réflexion sociale de l'époque qui transparaît, en incluant plus que Garvey les aspirations mystiques du petit peuple. Garvey rencontra Athlyi Rogers en 1922, vraisemblablement dans le Michigan, et tous deux reconnurent la similitude de leurs vues. L'église Gaathly semble selon Helene Lee (Le premier rasta, Flamarion) être le pivot entre le mouvement rasta et Garvey, cependant Atlhyi Rogers l'éthiopianiste reste un personnage très mystérieux, et on ne peut le considérer comme le premier rasta car il ne connaissait pas encore Haile Selassie (le Ras Tafari).

      



12/08/2012
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