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Enquête française sur le patrimoine d'Omar Bongo

La justice française s'acharne La juge Françoise Desset a ouvert mardi une information judiciaire concernant le patrimoine français d'Omar Bongo accusé de "recel de détournement de fonds publics".

Françoise Desset, la doyenne des juges du pôle financier de Paris, a ouvert une information judiciaire ce mardi pour "recel de détournement de fonds publics" sur le patrimoine détenu en France par Denis Sassou-Nguesso (Congo Brazaville), Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) et Omar Bongo (Gabon).

Cette information judiciaire fait suite à la plainte déposée par l'organisation "Transparency International France" sont tous deux soupçonnés de faits de « recel de détournements de biens publics ». Ils possédent en France des biens importants dont ils ne sauraient justifier la propriété. (Regardez cette vidéo du patrimoine d'Omar Bongo et des autres Chefs d'Etat africains)

 
Pour se faire une idée du patrimoine d'Omar Bongo, son épouse avait acheté un hôtel particulier à côté des Champs-Elysées pour un montant de 18,8 millions d'euros payés cash. Le président Omar Bongo et sa famille disposent également de quatre appartements, tous situés dans le XVIe arrondissement de Paris.

Le président Sassou N’Guesso posséderait un appartement à Paris et un hôtel particulier de 700 m² dans les Yvelines, estimé entre 5 et 10 millions d’euros. Plusieurs biens immobiliers en région parisienne, dont un luxueux appartement de 550 m² à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, seraient la propriété de proches du président congolais.

"Ce n’est pas leur salaire de président qui peut expliquer les ressources considérables qui ont été nécessaires pour acquérir ces biens", relève Me Bourdon. La plainte déposée se réfère à des procédures internationales visant notamment Omar Bongo et Sassou Nguesso sur des détournements présumés de biens publics.

Transparency International veut « mettre fin au sentiment d’impunité tranquille de ceux qui chaque jour appauvrissent l’Afrique en se constituant des patrimoines considérables en France et ailleurs », l’enquête devra établir les responsabilités pénales individuelles. Pour ce faire, la désignation d’un juge d’instruction était indispensable.

De nombreux éléments de la plainte proviennent de rapports d’organisations internationales (ONU, OCDE, UE) et d’ONG (Transparency International, Global Witness, Plateforme dette et développement). Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) avait répertorié les biens appartenant ou supposés appartenir à des dirigeants africains dans un rapport rendu public et intitulé « Biens mal acquis... profitent souvent »

Les trois Chefs d'Etat africains ont en France des logements fastueux, des voitures de luxe et des centaines de comptes bancaires.
 


27/08/2010
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