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BENIN: Grèves persistantes dans le secteur éducatif :Le Prd invite Yayi Boni à préserver le droit des enseignants




Le parti du renouveau démocratique (Prd) de maître Adrien Houngbédjia vient de réagir face à la crise persistante qui secoue le secteur éducatif et qui met aux prises gouvernement et centrales syndicales. Même si le Prd note une situation économique mal à point dans le pays, il renvoie les deux parties dos à dos pour le bonheur des apprenants béninois. Toutefois, il rappelle à l’ordre le président Yayi Boni qu’il invite à préserver les droits légitimes des enseignants. (Ci- dessous le communiqué du Prd)


Depuis plusieurs semaines, l’école béninoise est paralysée suite à un mouvement de grève des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel. Le PRD après analyse de la situation considère que la revalorisation de la fonction enseignante au Bénin est reconnue comme une nécessité par l’ensemble des acteurs politiques et sociaux de notre pays, depuis de nombreuses années.

C’est pour répondre à la spécificité de cette fonction que le Gouvernement a institué un coefficient de revalorisation des traitements des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel par décret n°2010- 101 du 26 mars 2010, abrogeant l’arrêté interministériel du 27 février 2008 portant allocation d’incitation à la fonction enseignante.

L’institution postérieure d’un coefficient de revalorisation des indices de traitement applicable à l’ensemble des Agents de l’Etat par décret n°2011-505 du 5 Aout 2011 n’a pas eu et ne saurait avoir pour effet de réduire à néant les droits acquis des enseignants résultant du décret du 26 mars 2010.

Soutenir le contraire reviendrait à dire qu’il n’existe plus en République du Bénin des avantages de traitement spécifiques à la fonction enseignante.

D’ailleurs, le décret du 5 août 2011 ne dispose nulle part qu’il abroge le décret du 26 mars 2010 et ne le cite même pas dans ses visas.

Le PRD considère donc comme juste et fondée la revendication des enseignants. Elle est d’autant plus légitime qu’elle survient dans un contexte de vie chère et de baisse drastique du pouvoir d’achat.

Dans le même temps où les populations sont confrontées à ce contexte, le gouvernement persévère dans une politique de mauvaise gouvernance qui se traduit par :

- la multiplication des institutions budgétivores et inutiles : Médiateur de la République, Haut Commissariat à la gouvernance concertée, Haut Commissariat à la Solidarité, Haut Commissariat au pèlerinage etc. ;

- l’augmentation des charges de l’Etat à travers le projet de découpage territorial créant 29 préfets et 6 gouverneurs de régions et les dépenses afférentes ;

- l’augmentation du train de vie de l’Etat et le fonctionnement dispendieux des ministères ;

- les réformes économiques mal conçues qui n’ont eu d’effets palpables que la réduction des recettes de l’Etat.

Le PRD déplore la mauvaise gestion de cette crise par le gouvernement, mauvaise gestion caractérisée par des propos de va-t’en guerre, des menaces, des intimidations et le jusqu’au-boutisme qui compromettent les chances de succès des négociations.

Le PRD invite le gouvernement et les enseignants à prendre en compte le contexte budgétaire actuel et à trouver une porte de sortie honorable qui permette de sauver l’année scolaire tout en préservant les droits légitimes des travailleurs.

Vive l’Ecole béninoise, Vive le Bénin

La Direction Exécutive Nationale du Prd



15/03/2012
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